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Les silences

Il existe toutes sortes de silences.

Il y a le silence gêné. Celui créé entre deux personnes qui se plaisent. C’est le regard qui parle. Le silence devient éloquent et tout est dit. Les joues se colorent de rose, les visages s’approchent. On n’entend plus que leurs cœurs battre à l’unisson. On les envie et on se tait, silence.

Il y a le silence poli. Celui qui cache pour ne pas déplaire, pour ne pas deux cœurs défaire. On aime et on se tait, silence.

Il y a le silence frayeur. Celui de la classe avec la fameuse mouche que seule la maîtresse entend voler. Cœur enfantin, on craint et on se tait, silence !

Il y a le silence nocturne. Celui où l’on n’entend que le frémissement du vent dans les branches, ou ce rapace fier de sa proie cueillie au cœur de la nuit. On écoute et on se tait, silence.

Il y a le silence terreur. Celui de cet enfant caché sous son lit pour fuir cet adulte violent. On n’entend que son cœur cogner le sol froid et les pas qui s’approchent. On sait mais l’on se tait, silence.

Il y a le silence religieux de ceux qui réfléchissent après de sages paroles. Il est rare et précieux. Il sait et on se tait, silence.

Il y a ton silence. Ces mots que tu n’écris plus. Ces lettres que je ne lis plus. Je t’aime et je me tais. Silence.

Il existe toutes sortes de silences.

Certains riment avec absence.

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